ANNEXES

vokse est une ville portuaire de taille moyenne qui a su s'imposer comme pôle de commerce international mais aussi comme pôle touristique important puisque son auberge de jeunesse est l'une des plus cotée du pays. l'architecture nordique est très présente dans le patrimoine de la ville de vokse avec par exemple ces maisons aux façades étroites et aux couleurs très diverses.

le nord. ses immeubles gris, surplombés par les nombreuses villas et résidences de la colline de vokse. un contraste flagrant qui n’empêche pas au type qui traîne le soir en bas des blocs de fricoter avec la douce qui finit son bronzage au bord de sa piscine privée.

le sud. la vieille ville colorée et son marché bruyant, les quais du port où voiliers, bateaux de pêche et yacht de luxe sont amarrés. les jeunes qui s'enferment dans les médiathèques pour réviser leurs examens, et ceux qui hurlent les paroles d'une chanson populaire aux aurores.

entre eux: des regards froids, des coups qui se perdent, du sang qui coulent, des secrets qu'on peine à cacher, ou qu'on s'amuse à révéler. un jeu sans fin, un air de défi qui plane. c'est à qui craquera en premier, survivra aux dangers, se fera le plus remarquer.

l'élément déclencheur d'une guerre parfois silencieuse, parfois assourdissante: la mort d'un jeune du nord, zak, au skatepark de vokse: aucun témoin, une planche fracassée et un crane ensanglanté. la tache rouge est devenue marron. elle ne s'est jamais complètement effacée. les années sont passées, les générations ont suivies et la haine s'est développée des deux cotés.

l'auberge c'est le chez-soi de ceux qui n'en ont pas. un lieu étrange où se côtoient les amoureux d'la poudre, les musiciens, les globe-trotteurs (ou encore les grenouilles de bénitiers en mission sociale) sans trop d'ennuis. l'intérieur est loin d'être neuf et la décoration est minimale mais les histoires et les souvenirs servent de tableaux. le calme est un mot qui n'existe pas entre ses murs, et jamais l'endroit n'est désert. les couloirs sont assez larges pour que l'on s'y pose et les détecteurs de fumée semblent tous avoir rendu l'âme depuis bien longtemps alors certains en profitent. et malgré le crépis qui s'effrite, les lits en bois couverts de marqueur et les rencontres étranges qu'on y fait parfois, l'auberge à l'odeur agréable de la maison, du foyer que certains ont tant cherché.